Wednesday, August 6, 2008

Kigali accuse Paris

Le Rwanda demande des comptes à la France

Ce n'est pas la première fois que les autorités rwandaises accusent Paris d'être impliqué dans le génocide qui a fait plus de 800 000 morts en 1994, selon les estimations de l'ONU. Mais à présent, elles menacent de poursuivre des responsables politiques français devant la justice internationale pour "complicité (..) dans la préparation et l'exécution du génocide". Un rapport d'une commission d'enquête rwandaise, présenté mardi, vise notamment François Mitterrand, Edouard Balladur, Alain Juppé, Dominique de Villepin, Hubert Védrine, ainsi que plusieurs militaires français. La France a rejeté ces accusations, indiquant que la commission rwandaise n'avait aucune légitimité en la matière. Les deux pays n'entretiennent plus de relations diplomatiques depuis 2006, après qu'un juge français eut réclamé des poursuites contre le président rwandais Paul Kagamé pour son rôle dans le déclenchement du conflit.

Monday, August 4, 2008

Soljenitsyne est mort

L'écrivain russe Alexandre Soljenitsyne est mort à l'âge de 89 ans des suites d'une insuffisance cardiaque. Prix Nobel de littérature en 1970, Soljenitsyne a révélé au monde le véritable visage du système carcéral soviétique à travers des ouvrages comme Une journée d'Ivan Denissovitch, Le Premier Cercle ou encore L'Archipel du Goulag. Privé de sa citoyenneté soviétique et expulsé du pays en 1974, l'écrivain part vivre en Allemagne, en Suisse et aux Etats-Unis, devenant un emblème de la dissidence pendant la guerre froide. Il mettra fin à son exil vingt ans plus tard. Après son retour, il ne baisse pas la garde et continue à dénoncer la stratégie du Kremlin et la décadence morale et spirituelle de son pays. Quand il accepte finalement de recevoir le prestigieux prix d'Etat russe des mains de Poutine en 2007, Soljenitsyne déclare : "A la fin de ma vie, je peux espérer que le matériel historique que j'ai collecté entrera dans les consciences et la mémoire de mes compatriotes."

Saturday, August 2, 2008

Inaki de Juana Chaos

L'atmosphère était lourde, samedi 2 août près du pénitencier d'Aranjuez, à côté de Madrid, alors que l'un des activistes les plus sanguinaires de l'histoire de l'ETA, Inaki de Juana Chaos, devait retrouver la liberté après 21 ans derrière les barreaux.
"Je ne peux avoir qu'une opinion : il faut respecter la loi", a déclaré vendredi soir le chef de l'exécutif, José Luis Rodriguez Zapatero, avant d'ajouter : "Cet individu suscite chez tous les citoyens et, bien sûr, chez le chef du gouvernement, une sensation parfaitement compréhensible de mépris."

"Révoltant !" C'est ainsi que les associations de victimes du terrorisme ont qualifié la libération conditionnelle de l'ex-militant de l'ETA.